Le soulèvement des mouvements sociaux a indéniablement marqué les dernières semaines des sphères économique et politique en France. Si leurs revendications restent partiellement satisfaites , le gouvernement fait son possible afin de revaloriser le pouvoir d’achat des ménages français. Pour preuve, le retrait définitif de la taxe carbone est un symbole pour bon nombre de consommateurs. Le pouvoir exécutif a par ailleurs demandé aux établissements bancaires de mettre la main à la pâte. Un accord a ainsi été conclu, il n’y aura pas d’augmentation des conditions tarifaires pratiquées par les banques en 2019. Alors, quels impacts pour le budget des foyers français?
Le plafonnement des frais bancaires, une nécessité pour les plus modestes
En septembre dernier, les banques se sont engagées à plafonner les frais prélevés aux clients les plus fragiles. Le coût des services bancaires n’excéderont pas 200 euros par an. C’est une réelle avancée en terme de justice sociale. En France, des millions de français sont à découvert en fin de mois du fait de frais bancaires exorbitants. Ces derniers représentent à eux seuls un budget conséquent pour le foyer. Et bien entendu ils viennent s’ajouter aux charges courantes des ménages en difficulté (loyer, mensualités d’emprunts, frais de scolarité des enfants…).
Alors cet engagement arrive à point nommé pour bon nombre de français. Néanmoins, pour bénéficier de ce plafonnement, certaines conditions sont requises. Seuls les personnes enregistrées au Fichier Central des Chèques (FCC), les personnes surendettées et les clients considérés comme « fragiles » financièrement par leur établissement bancaire, pourront bénéficier de cette nouvelle résolution.
Une offre bancaire de base dédiée aux clients « fragiles »
Depuis deux ans, les banques se sont également engagées dans un programme dédié aux clients considérés comme fragiles. Il s’agit des personnes dont la situation financière est particulièrement précaire. Les ménages sur-endettés sont bien entendu les premiers concernés par de telles mesures. C’est aussi le cas des français fichés au niveau de la Banque de France suite à un incident bancaire lié aux chèques ou carte bleue.
Une offre avec des services basiques leur est alors proposé à moindre coût. Cette dernière n’intègre pas d’autorisation de découvert. De plus, la carte bancaire inclue dans ce forfait est une carte Electron. Elle se caractérise par un fonctionnement limitatif. En effet, la banque est interrogée à chaque paiement réalisé.
Des conditions encore onéreuses pour des ménages en difficulté
Ces évolutions semblent malgré tout insuffisante. Effectivement, le budget alloué aux services bancaires par les ménages français demeure élevé en comparaison avec les autres pays européens. Une étude réalisée en 2015 par le cabinet Deloitte pour l’Agefi démontre que la moyenne des frais de gestion pratiqués par les banques françaises est supérieure à celle de nombreux pays européens comme la Grande-Bretagne. Le coût des services bancaires est élevé avant tout car il existe un quasi monopole dans ce secteur. Seuls quelques grands groupes se disputent le marché (Société Générale, Bnp Paribas, BPCE, La Poste).
En bref, cette décision historique du gel des tarifs bancaires est nécessaire pour garantir aux ménages français la préservation de leur pouvoir d’achat.
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