Taux de chômage : une baisse appréciable en Septembre

Si, en Août dernier, le nombre de demandeurs d’emploi de la catégorie A a augmenté de 50 200, le Ministère du Travail a annoncé, ce 25 Octobre 2016, que 66 300 personnes ont quitté la même catégorie un mois plus tard. Pour…

Si, en Août dernier, le nombre de demandeurs d’emploi de la catégorie A a augmenté de 50 200, le Ministère du Travail a annoncé, ce 25 Octobre 2016, que 66 300 personnes ont quitté la même catégorie un mois plus tard. Pour rappel, la catégorie A fait référence aux personnes sans activités et qui sont dans l’obligation de réaliser des actes positifs pour trouver un emploi, que celui-ci soit à temps plein, à temps partiel, en intérimaire ou saisonnier.

Cette baisse du taux de chômage (-1,9 %) est la plus importante de l’année 2016, et même des 20 dernières années, car une tendance similaire a été remarquée en 1996 (- 2 %).

L’Élysée associe ce résultat sans précédent – 90 000 chômeurs en moins dans la catégorie A depuis le début de cette année – à « l’efficacité des dispositifs PME et aux mesures prises dans le cadre de l’application du pacte de responsabilité ». Le gouvernement, à travers son homme fort, se réjouit également de la tendance que suit la courbe du chômage et impute cette éclaircie « au retour à l’emploi ». Les économistes, eux, sont divisés : certains estiment qu’il est encore tôt pour affirmer que la courbe du chômage est réellement inversée, pendant que d’autres, à l’instar de Bernard Martinot, tempèrent l’euphorie du pouvoir en place en avançant que la réelle baisse ne signifie pas pour autant « effondrement total du chômage ». Quant à Philippe Waetchter, directeur des Études Économiques chez Natixis, il rappelle que « l’interprétation est complexe ».

Les membres de l’opposition demeurent également sceptiques face à l’oscillation de la hausse et de la baisse du taux de chômage. Ainsi, la CFDT avance que la « reprise porte essentiellement sur les contrats courts […] et doit être confirmée dans les prochains mois », pendant que la CGT estime que les résultats « confirment la précarité de l’emploi en France […] et que le Gouvernement doit œuvrer à la relance du pouvoir d’achat et à la création d’emplois stables », et cela, bien que l’embauche en CDI ait augmenté de plus de 2 % entre Août et Octobre, que plus de 73 000 personnes aient bénéficié d’une formation en Septembre, ou encore que la création d’emplois salariés se chiffrait à 140 000 vers le milieu de cette année.

Dans tous les cas, les jeunes de moins de 25 ans et les seniors sont les principaux bénéficiaires de cette reprise, même si les conditions de ces derniers demeurent presque inchangées, en raison d’un risque élevé de chômage de masse (soit 2,4 %).

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