Impôt sur le revenu: perspective de baisse en 2016

Comme de coutume en ce mois de septembre, les ménages français ont reçu la douloureuse note fiscal à régler sur les revenus perçus en 2014. La bonne surprise est sans nul doute la baisse de la pression fiscale pour un grand…

Comme de coutume en ce mois de septembre, les ménages français ont reçu la douloureuse note fiscal à régler sur les revenus perçus en 2014. La bonne surprise est sans nul doute la baisse de la pression fiscale pour un grand nombre de contribuables.

Cette réduction est une première, puisque depuis 2012 l’imposition directe sur les revenus des français n’a fait qu’augmenter. A l’approche des élections présidentielles en 2017, cette mesure était très attendue par l’opinion publique. Elle peut d’ailleurs modifier considérablement la perception des actions gouvernementales et du bilan qui en résulte.

La baisse de l’impôt sur le revenu en chiffres

Malgré un contexte économique international incertain, l’Etat a fait le choix de diminuer le poste des recettes fiscales liées à l’imposition des revenus. En effet, la Loi des Finances pour 2015 prévoit des mesures phares  l’origine d’une décrue significative de l’impôt sur le revenu.

Tout d’abord, le texte législatif prévoit la suppression de la première tranche marginale d’imposition. Celle-ci était fixée à 5.5%. Grâce à cette mesure près d’un million de familles ne sont désormais plus imposables. De plus, cela génère une économie fiscale moyenne de 196 euros par mois pour chaque foyer de contribuables.

Puis, la Loi des Finances votée à la fin de l’année 2014 prévoit une réforme du calcul de l’imposition en faveur des concitoyens. L’an passé, pour bénéficier d’une décote, il était nécessaire d’avoir un impôt total maximum de 1016 euros sans tenir compte d’éventuelles déductions. Dans ce cas, le rabais appliqué s’élevait à 508 euros. En 2015, le montant de la décote double, ce qui permet à nombre de foyers de sortir de l’imposition.

Au final, près de 9.3 millions de foyers fiscaux sont moins taxés sur leurs revenus en 2015. Le gouvernement prévoit déjà une nouvelle décroissance de l’impôt direct en 2016 en faveur cette fois de la classe moyenne.

L’impact financier et économique de cette baisse

Cet effort gouvernementale va faire beaucoup d’heureux. Compte tenu de diminution de la charge fiscale, il est fort possible que ces décisions se transforment en moteur pour la consommation des ménages. Même si c’est un facteur important de croissance économique, seul il sera insuffisant.

Une embélie de l’Economie en danger

Alors que les économistes envisagent une croissance de la production de 1% cette année et 1.6% en 2016 (source Les Echos), de nouveaux fléaux apparaissent. En effet, depuis le début de l’année l’Economie des pays émergents est en mal à un sérieux ralentissement. Ainsi, la Chine qui reste la deuxième puissance mondiale doit faire face à une dévaluation sans précédent de sa monnaie. Ces événements ont un impact sur l’Economie mondiale.

La méfiance est de mise pour les investisseurs, ce qui crée de réelles secousses sur les places boursières. Le coût de cet allègement fiscal risque donc d’être plus élevé que prévu si la croissance de la production française reste atone.

Ces mesures ont une ampleur conséquente, le manque à gagner pour l’Etat en 2015 représente 3.2 milliards d’euros. De surcroît, l’Etat projette un nouvel allègement de la facture fiscale, qui lui coûterait 2 milliard d’euros. L’Etat prévoit de compenser par une baisse des dépenses publiques.

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