Balayez toutes les idées véhiculées sur la cherté du logement dans l’Hexagone ! Selon une étude réalisée par le Crédit Foncier à partir des données de l’Eurostat sur le marché du logement, et publiée ce mois-ci, les Français peuvent encore se vanter de figurer parmi les mieux logés sur le vieux continent.
De bonnes notes sur de nombreux plans
Avec 2,3 habitants pour une surface de 102 m2, les Français évoluent dans un cadre plus spacieux, que les Polonais qui sont à 2,7 pour 85 m2 et les Britanniques qui sont à 2,3 pour 76 m2. Si les Allemands consacrent 27,3 % de leurs revenus pour se loger, les Britanniques allouent plus du quart de leurs revenus au logement (25,1 %,), les Français n’y affectent que 18,3 % des leurs.
Exception faite de Paris où le prix du mètre carré peut aller de 8000 à 12 000 euros, le prix du logement reste encore raisonnable dans les autres villes comme Bordeaux, Lyon, Strasbourg, où il est en moyenne de 3000 euros. Les valeurs sur le marché immobilier français n’ont évolué que de 2 %, alors qu’elles ont connu une hausse de 21 % en Allemagne.
Un classement honorable sur d’autres
Depuis la reprise du marché de l’immobilier, en 2015, boostés par la baisse du taux des crédits, les Français peuvent contracter à un taux (2,1 %) peut-être un peu moins avantageux que celui octroyé aux Allemands (2 %), mais en tout cas plus accessible que celui accordé aux Polonais par leur banque (3,6 %).
De même, la durée moyenne de remboursement d’un emprunt immobilier est de 19 ans, beaucoup moins contraignante qu’en Angleterre sur 25 ans, qu’au Portugal avec une moyenne de 29 ans, et de 30 ans aux Pays-Bas.
Accession à la propriété : encore des efforts à faire
Avec, en 2014, ses 65 % de ménages propriétaires de leur résidence principale, la France se retrouve à la 23ème place. Elle est ainsi devancée par la Pologne, avec 84 %, l’Espagne avec 79 %, l’Italie avec 73 %, et enfin par l’Allemagne qui vient en tête du classement. Mais est-ce que cela explique pour autant l’idée propagée que les Français ne sont pas gâtés en matière de logement ?
Certains observateurs pensent plutôt qu’il faudrait tenir compte du fait que la France n’est pas confinée dans un Paris surpeuplé et que les 40 milliards d’euros alloués annuellement à la mise en œuvre de la politique de logement devraient tenir compte de l’ensemble du territoire.