La chute des taux et de l’inflation : une bonne nouvelle ?

Le bilan économique de l’année 2015 est inédit en terme de variation des prix. En effet, pour la première fois depuis 1954, les prix à la consommation n’ont pas augmenté.
Pour cause, une chute spectaculaire du prix du baril de…

Le bilan économique de l’année 2015 est inédit en terme de variation des prix. En effet, pour la première fois depuis 1954, les prix à la consommation n’ont pas augmenté.

Pour cause, une chute spectaculaire du prix du baril de pétrole et la forte concurrence qui domine le marché de l’offre de produits manufacturés. De surcroît, les taux d’intérêts n’ont jamais été aussi bas.

C’est sans doute une aubaine pour les particuliers à la recherche d’un financement mais pas pour ceux qui souhaitent investir leurs fonds personnels.

Zoom sur les raisons de ce phénomène

Avant tout, la décision des pays exportateurs de pétrole de baisser le prix du baril a eu des conséquences immédiates sur l’économie française. Grâce à une baisse du coût du transport, les prix à la consommation ont eux aussi été allégés.

On estime à plusieurs millions, les économies réalisées dans le secteur des entreprises de transport. Les consommateurs quant à eux, ont donc bénéficier d’une hausse de leur pouvoir d’achat. Cette dernière est évaluée à 225 euros en moyenne par foyer en 2015.

Dans le même temps, les salaires des français ont été revalorisés en 2015 d’environ 1.6%. De plus, le ralentissement économique des pays émergents et tout particulièrement la Chine, a eu un impact majeur sur le prix des matières premières. Effectivement, le prix des matières premières a diminué puisque ces pays où l’activité manufacturière était soutenue commencent à freiner. Par conséquent, selon l’Insee, les prix des produits textiles ont reculés de 0.9% en un an.

Quels sont les risques ?

Les consommateurs peuvent à priori se réjouir d’une telle situation. Cette baisse du coût de la vie est synonyme pour eux du renforcement de leur pouvoir d’achat dans un premier temps.

Mais cette situation économique est plutôt un mauvais signal. Car une stagnation ou une baisse des prix peut cacher un dysfonctionnement de l’activité économique. Le but des politiques monétaires de la Banque Centrale Européenne est de maintenir l’inflation à un niveau optimal soit 2%/an environ.

L’inflation mesurée est saine pour l’Economie. Sans inflation, comme c’est le cas actuellement, les recettes de l’Etat s’amenuisent, ce qui remet en cause les objectifs de baisse du déficit publique.

C’est aussi très alertant en terme d’Emploi car une économie en sous-régime embauche moins. A terme, cette situation est donc dangereuse.

Source: Les Echos du jeudi 14 janvier 2016

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