Crédit renouvelable : un financement de plus en plus encadré

Le crédit renouvelable est un type de financement qui est rentré dans les moeurs depuis les années 90. Grâce à sa souplesse d’utilisation, il est aujourd’hui très apprécié par les consommateurs. Pourtant, la distribution de ce…

Le crédit renouvelable est un type de financement qui est rentré dans les mœurs depuis les années 90. Grâce à sa souplesse d’utilisation, il est aujourd’hui très apprécié par les consommateurs. Pourtant, la distribution de ce crédit à la consommation est controversée. En effet, de nombreux organismes financiers manquent de transparence sur les caractéristiques de cet emprunt. De plus, le crédit renouvelable est assimilé à une enveloppe financière facile d’accès au détriment de l’étude d’endettement qui doit être fait au préalable par l’organisme de prêt.

Quelles sont les caractéristiques du crédit renouvelable?

La caractéristique principale de ce financement est sa reconstitution, fonction de l’amortissement du capital. De ce fait, aucune échéance n’est fixé au départ et son principe renouvelable fait que la réserve d’argent se reconstitue au fur et à mesure des remboursements. Seule une demande explicite du débiteur, faisant suite à un solde de l’emprunt, peut clôturer le crédit.

Le rythme d’amortissement du capital est laissé au libre choix du consommateurs. Il dépend en grande partie de sa capacité d’endettement, donc il est fonction de ses charges financières existantes et des revenus du foyer. Le coût de revient de ce crédit est en général plus élevé que la moyenne. Néanmoins, lors d’utilisations spéciales (achat auto, financement de travaux), le client peut bénéficier de taux exceptionnels.

Compte tenu de taux d’intérêts débiteurs élevés, c’est un crédit qui est typiquement lié à une utilisation de courte durée. Enfin, le montant de l’enveloppe mise en place doit être inférieur à 75.000 euros, puisque le crédit renouvelable est considéré comme un crédit à la consommation.

Une législation de plus en plus sévère pour protéger les consommateurs

Le terme de crédit renouvelable est plus récent que l’existence de cette catégorie de financement. Ainsi, ce crédit était auparavant dénommé « Crédit Revolving ». La loi Lagarde a prohibé cette appellation depuis septembre 2010. Cette dernière pouvait porter à confusion et conduire en erreur le créancier.

La Loi Lagarde en 2010 a établi un grand bouleversement dans le domaine du crédit, et en particulier en ce qui concerne le regroupement de crédit. Cette dernière a pour objectif de garantir au mieux les intérêts des consommateurs. Dans ce sens, la loi Lagarde interdit l’association systématique des cartes de fidélité des commerçants avec la mise en place d’un crédit renouvelable.

De surcroît, les taux d’intérêts appliqués sont encadrés depuis 2011, il ne doit pas dépasser le taux d’usure.

Enfin, la loi Hamon en 2014, a permis de renforcer la réglementation du crédit renouvelable. Son but principal est de lutter contre le surendettement des particuliers. Désormais, en amont de la mise en place d’un crédit renouvelable, le client doit faire l’objet d’une étude financière approfondie. Et la non-utilisation d’un crédit renouvelable pendant 12 mois nécessite l’approbation du consommateur afin d’être reconduit.

En bref, la réglementation est de plus en plus vigilante pour encadrer au mieux la mise en place de ce type de financement. C’est nécessaire puisque encore aujourd’hui des abus persistent.

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