Compte tenu de la faible inflation des prix à la consommation en France, les seniors subissent une stagnation de leurs pensions retraite. En octobre 2014, la décision prise par le gouvernement de geler les pensions retraites avait donner lieu à de forts mécontentements.
Cette année, l’Etat a accordé une faible revalorisation des revenus retraite soit +0.1%. Les conséquences économiques et sociales sont visibles pour bon nombre de retraités à faibles revenus.
Que cache ce gel des pensions retraites?
Depuis les années 90, le ratio d’actifs/inactifs a tendance à diminuer. Le phénomène démographique de vieillissement de la population française n’est pas neutre dans ce bouleversement. Le « baby boom » d’après guerre se transforme aujourd’hui en « papy boom », d’autant que les français vivent de plus en plus longtemps.
Dans cette configuration, le système de retraite par répartition a du mal à suivre sans dysfonctionnement. En effet, le financement des retraites en France est à la charge des actifs.
C’est eux qui cotisent pour les actuels retraités. La problématique du chômage est bien entendu un facteur d’aggravation, les français sans emploi ne cotisent pas dans le même temps pour le paiement des retraites. Dans ce contexte difficile la plupart des caisses de retraite, et notamment les plus importantes, se retrouvent en déficit financier.
Si cette situation remet en cause le régime de retraite français pour les prochaines générations, dans l’immédiat ce sont les retraités qui supportent les conséquences. Leurs revenus n’augmentent pas alors que le coût de la vie est de plus en plus cher.
La paupérisation des retraités
Les services associatifs révèlent que les retraités sont de plus en plus nombreux à demander de l’aide. Il ne parviennent pas à finir le mois malgré une baisse considérable des dépenses annexes (vestimentaires, loisirs, cadeaux…).
Ainsi, certains retraités ont vu leurs charges financières augmenter alors que leurs revenus n’ont pas suivi. Les réformes fiscales ont supprimer certains avantages dont bénéficiaient les retraités. Par exemple, jusqu’en 2014 les contribuables veufs déclaraient une demi-part supplémentaire pour le défunt conjoint. Cette mesure a été supprimée, ce qui s’est traduit la plupart du temps par une augmentation de l’impôt à payer.
De plus, alors que les + de 75 ans bénéficiaient d’une exonération de la taxe d’habitation, l’Etat a mis un terme à ce privilège avant de revenir en arrière le 3 novembre 2015. Il est alors cohérent de se demander quel est l’avenir des avantages fiscaux accordés aux retraités.
Enfin, certains retraités doivent honorer des mensualités d’emprunt. Effectivement, malgré leur statut d’inactif, les seniors sont éligibles aux financements bancaires. Bien que les mensualités des crédits souscrits n’augmentent pas, le gel des revenus associé à l’accroissement du coût de la vie a un impact sur la santé budgétaire des retraités concernés.
Les solutions pour faire face aux difficultés
Afin d’amortir la charge fiscale, il convient aux ménages retraités concernés par l’augmentation des impôts de choisir une mensualisation de l’imposition. Il est possible en parallèle d’envoyer un courrier à l’administration fiscale pour leur faire part de vos difficultés financières.
Il faut d’ailleurs savoir que les personnes qui bénéficiaient d’une exonération des taxes foncières et d’habitation, seront remboursés pour l’année 2015 payée à tord.
Enfin la solution du rachat de crédit pour retraité s’offre aussi aux seniors. Ceux dont la charge d’endettement est trop lourde peuvent solliciter un courtier en rachat de prêts pour diminuer leur charges financières durablement.